Un costume de bourgeoise vers 1490

robe-01.JPG

Le costume présenté est celui d'une bourgeoise allemande à la fin du XVe siècle d'après un tableau et une gravure d'Albrecht Dürer. Cependant, ce type de vêtement est couramment représenté dans les tableaux et enluminures germanique de la fin du XVe siècle et du début du XVIe siècle.

durer.WomanWithHerhairUp1.1496-98_AD-MGApl50_.jpg Albrecht Dürer ; Portrait de femme aux cheveux relevés ; 1496-1498 ; Huile sur toile, 56,5 x 42,5 cm. Staatliche Museen zu Berlin, Berlin.

Mss.h.h.I.3-f58.jpg Amtliche Berner Chronik, vol. 3 ; Bern, Burgerbibliothek, Mss.h.h.I.3 ; fol.58 ; Berne · 1478-1483

Sous vêtements

Chemise

La chemise est réalisé dans une toile de lin fin. Cette chemise, très ample, et largement froncée au col et aux poignets présente déjà une des formes spécifique aux chemises de la renaissance.

chemise-02.JPG

Robe

robe-02.JPG

La cotte est réalisé dans un drap de laine orangé, tissé en sergé 2/2. Elle est réalisée en 2 parties devant et derrière qui s'évasent à partir de la taille. Deux godets devant et derrière ajoute encore de l'ampleur.

Ces deux godets, qui démarrent sous la poitrine sont plissés et renforcés de cordes jusqu'à la taille. La corde permet de conserver le volume des plis et de renforcer cette partie.

plis.JPG

La cotte est fermée sur le devant par un lacet en soie[1] passant dans des crochets métalliques[2].

crochets.JPG

Le décolleté est très profond et en pointe. Deux boutons[3] en métal sont cousus sur le haut du décolleté et permettent au moyen d'un lacet de le retenir lorsque la cotte n'est pas fermée bord à bord (comme sur bon nombre de représentations de ce genre de cotte).

boutons.JPG

Les manches ont des emmanchures très serrée. Elles sont fendues sur l'arrière sur presque toute la longueur et une série d’aiguillettes passées dans des œillets permet de les maintenir fermées tout en laissant apparaître les manches amples de la chemise.

robe-01.JPG

Coiffe et coiffure

Coiffure

La coiffure est réalisée sur une base de tresses remontées de chaque côté sur les oreilles. Sans postiche, cette coiffure est bien moins imposante que celle du tableau de Dürer, mais certaines enluminures nous montrent cette coiffure réalisée sans doutes avec seulement les vraischeveux.

Pour agrémenter la coiffure, un galon de soie, tissé aux tablettes est ajouté. Ce galon présente une sorte de frange sur l'arrière (portée sur la nuque). Cette coiffure est appelée gefrens[4].

Un postiche et un voile sont en préparation.

Notes

[1] Cordonnet de soie teinté à la garance : l'Atelier de Micky

[2] Crochets fabriqués par Labor temporis

[3] Boutons fabriqués par Labor temporis

[4] Ce terme semble être un terme spécifique Allemand du moyen âge, si quelqu'un connait un équivalent français ou une traduction possible, n'hésitez pas à m'en faire part !

Haut de page