Le costume présenté est celui d'une bourgeoise allemande à la fin du XVe siècle d'après un tableau et une gravure d'Albrecht Dürer. Cependant, ce type de vêtement est couramment représenté dans les tableaux et enluminures germanique de la fin du XVe siècle et du début du XVIe siècle.
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Un costume de "fausse" courtisane vers 1250
Le costume présenté, daté vers 1250 est une proposition de reconstitution d'une imitation de costume noble. Le courtisan à cette époque est une personne évoluant dans la cour, il n'a pas le sens péjoratif que nous pouvons lui donner aujourd'hui. Il s'agit donc d'un costume de fausse courtisane dans la mesure où il s'agit d'une tentative de montrer par une richesse démesurée un rang supérieur dans la société.
En effet, la grande ampleur de la cotte, sa traine et ses décorations en font un vêtement plutôt exceptionnel. Cependant, le tissu et certaines matières utilisées (perles en nacre et non perles naturelles) montrent que la réalisation est au dessus des moyens réels du porteur.
Très fort marqueur social, le costume pouvait en effet essayer de faire passer son porteur pour plus riche qu'il n'était (et cette tendance a largement perduré au cours des siècles, bien au delà du Moyen-âge) c'est à ce genre de comportement que nous devons beaucoup de lois somptuaires : règlements qui déterminent ce qu'il est bienséant de porter selon son rang, sa richesse. Si les questions de morale liées au costume nous sont parvenus et que la bataille des représentations semble avoir été gagnée par ces moralistes, le fait que certaines garde-robes aient contenu plus que nécessaire semble indéniable. Les plus difficile lorsque l'on tente de proposer une reconstitution est de déterminer dans quelle mesure le vêtement ne respectait pas les codes et où précisément se situaient les infractions.
La pièce principale de ce costume, la cotte a été réalisée d'après la tunique de Ste Claire dans une approche d'étude et de compréhension des artefacts qui nous sont parvenus.
La mode féminine au XIIIe siècle : aperçu et perspectives de reconstitution
Entre l'excentricité de la mode du XIIe siècle fortement influencée par l'orient et Byzance et la révolution de la mode au XIVe siècle qui dévoile de multiples façons un corps modelé[1], le XIIIe siècle est souvent considéré comme une période de non mode. Une période où la parure serait absente des considérations de la haute société. C'est dû en grande partie au règne de Louis IX, St Louis, réputé pieux et austère (ceci au travers des témoignages de ses contemporains[2]) et l'on obtient le parfait cocktail pour une méconnaissance de la mode et des usages vestimentaires.
Alors le XIIIe siècle, règne du sac à navets ou de l'élégance ? Au delà de cette question de look, ce sujet nous amène également à nous interroger sur la démarche de reconstitution du costume au XIIIe siècle.
Un costume de paysanne vers 1230
Ce costume est un costume de paysanne de la première moitié du XIIIe siècle. Simple et fonctionnel, il est composé des pièces de vêtement habituelles : chemise de corps en lin, cotte, chausses, ceinture tissée, guimpe et chaperon en laine. Un grand soin a été apporté dans le choix des matériaux tout en respectant une certaine sobriété. Seuls quelques éléments fonctionnels ressortent et font office de décorations.
Dans le cadre de l'étude des artefacts du XIIIe siècle, la cotte est une tentative de reproduction de la tunique de Ste Élisabeth de Thuringe.
Un costume de servante d'après la bible de Maciejowski (1250)
Pour mon premier costume XIIIe, j'ai voulu réaliser un costume de servante d'après la bible de Maciejowsky (1250). La principale caractéristique de ce type de vêtement sont les manches dépassées.